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Le centre urbain de Caudebec-en-Caux a été détruit à 80% par un incendie provoqué par des bombardements allemands le 9 juin 1940.

Plus de 500 familles se sont retrouvées sinistrées. Il a fallu les reloger et tout reconstruire pour relancer la vie économique. Le maire de l’époque, Maurice Collet, décide d’organiser un concours d’architectes pour établir un plan d’urbanisme.

C’est d’abord André Robinne qui en est chargé : à la demande des sinistrés, son plan doit respecter le tissu urbain médiéval. Puis en 1947, Otello Zavaroni est nommé architecte en chef de la reconstruction.

Deux ans plus tard, la première pierre est posée, le jour même de l’attribution à la commune de la Croix de Guerre.

Fin 1953, Zavaroni doit définir un nouveau plan d’urbanisme, sous l’impulsion du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, plus moderne et moins onéreux, les problèmes de financement et l’urgence du relogement des sinistrés étant prégnants.

C’est donc le travail de deux architectes qui caractérise le patrimoine de Caudebec, avec deux mouvements opposés : un style conservateur, symbole du maintien d’un bâti de style traditionnel, cohabite avec le style innovant imposé dans les années qui suivirent la Libération.

L’histoire de la commune est une bonne illustration des enjeux économiques et politiques auxquels étaient confrontés les acteurs de la reconstruction des villes sinistrées de 1940 à 1960.

Les symboles de la Reconstruction

L’îlot « Banane », conçu par Zavaroni sur la longueur du centre-ville, est typique de la nouvelle tendance moderniste d’après-guerre.

Simultanément à la reconstruction des immeubles, il faut réaménager le bord de Seine effondré. En 1951, les quais d’embarquement sont reconstruits mais réduits de moitié pour laisser plus de place aux voitures. Le chantier continuera jusqu’à la fin des années 50 avec la construction d’un mini-golf. Les municipalités successives poursuivront cette restructuration qui permettra, en 2018, d’obtenir la médaille d’argent aux Victoires du Paysage.

Autre élément marquant du travail de Robinne : la mise à jour des deux rivières qui permet alors de créer des cheminements piétons agréables. Un travail également poursuivi par la commune depuis 2012 avec les chantiers de création de puits de lumière en bord de Seine.

Une architecture labellisée

Aujourd’hui, la Ville de Rives-en-Seine souhaite sauvegarder et valoriser ce patrimoine historique. Au-delà des animations régulières (balades commentées, expositions sur le quai…), plusieurs actions sont menées comme la mise en place d’une Opération de Ravalement de Façade Obligatoire, la réflexion autour de règles d’urbanisme et l’obtention, en 2023, du label de la Région Normandie «Patrimoine de la Reconstruction en Normandie».

 

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